L'état des routes en France...

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il y a 6 ans 1 mois #84415 par passepoil
L'état des routes en France... a été créé par passepoil
Ci-dessous un article complet réservé aux abonnés de l'association que choisir. Pour ceux qui sont militants actifs de la FFMC, cela apporte de l'eau à votre moulin. ;)
Je comprends mieux pourquoi j'ai déjà changé 3 fois en 150 000kms les triangles de suspensions de mon C8 :angry:

Le réseau routier français se dégrade dangereusement, surtout les routes locales. Un constat que partagent nombre d’associations, de syndicats et de collectivités qui n’ont pas les moyens suffisants pour agir.

Début février, l’annonce tant attendue est presque passée inaperçue : le secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies, présente le lancement d’un « plan d’investissement exceptionnel pour l’entretien des routes et du réseau fluvial ». 289 millions d’euros devraient être consacrés à l’amélioration du réseau routier, hors autoroutes. Hasard du calendrier, cette enveloppe faisait écho à l’enquête auprès de nos lecteurs sur leur perception de l’état des routes de l’Hexagone. Il en ressort un mauvais état du réseau français et sa dégradation continuelle.



MANQUE DE MOYENS FINANCIERS
65 % des usagers de la route ayant répondu à notre questionnaire regrettent que l’état des chaussées se soit beaucoup détérioré ces dernières années. Presque toutes les routes sont pointées du doigt, à l’exception des autoroutes littéralement plébiscitées avec 90 % de satisfaits. Une satisfaction qui dégringole à 21 % dès que nos automobilistes s’engagent sur une voie communale. « Dans mon village, c’est une succession de nids-de-poule, alors qu’une fois sorti du bourg, le revêtement de la chaussée est dans un bien meilleur état », constate Éric B., un habitant de La Pesse, dans le Jura. Les trous dans la chaussée ne sont pas l’apanage des villages. Tous les arrondissements de Paris sont concernés, jusqu’au boulevard périphérique. Même chose dans les communes de la banlieue parisienne. Et les élus ne cessent de s’en plaindre pour mieux espérer quelques subsides des fonds publics.

Or, l’heure n’est pas à la générosité de l’État. La ville d’Eaubonne, dans le Val-d’Oise, a ainsi vu sa DGF (dotation globale de fonctionnement attribuée chaque année par l’État) diminuer cette année de 530 000 €. En 3 ans, c’est 1,5 million d’euros de recettes qui manque à l’appel pour investir dans la réfection et l’entretien des chaussées à hauteur des besoins de la commune. Faute de crédits suffisants, sur les 5,7 milliards d’investissements prévus pour 2016, seuls 700 000 € seront consacrés à la réfection de la voirie. Et l’exemple d’Eaubonne n’est pas isolé.

L’investissement reste la clé pour entretenir un réseau routier. L’Association des sociétés françaises d’autoroutes avance qu’en 2014, pour les 9 053 km d’autoroutes concédées et d’ouvrages à péage en service, 129,9 millions d’euros ont été affectés à l’entretien des infrastructures et à la sécurité. Même si ce budget ne représente que 1,4 % du chiffre d’affaires des sociétés d’autoroutes (9 222,4 millions d’euros HT en 2014), rien à voir avec celui dont disposent les collectivités locales pour entretenir le réseau routier. Il est descendu à - 8 %, la plus forte baisse depuis 30 ans, ce que n’a pas manqué de déplorer, fin 2015, la Fédération nationale des travaux publics. En 8 ans, la chute avoisine les 25 %. Et l’État, en diminuant ses dotations globales de 5,2 milliards d’euros entre 2014 et 2015, ne va pas inverser la tendance. Au final, le réseau routier national continue à se dégrader.

« La France ne cesse de reculer dans le classement des pays pour la qualité de leurs infrastructures routières », regrette Claude Cham, président de l’Union routière de France dans son bilan 2015. En tête du classement en 2012, la France recule à la 7e place, selon une enquête du Forum économique mondial sur les infrastructures (1). Dans le même temps, le CISR (Comité interministériel à la sécurité routière), dont la mission est de fixer les orientations de la politique du gouvernement et les actions prioritaires en termes de sécurité routière, ne s’est pas réuni entre 2011 et 2015. Les 22 propositions faites en octobre dernier mettent surtout l’accent sur la répression, et aucune ne concerne véritablement l’état des routes ni leur sécurité.



LA DÉGRADATION A UN IMPACT SUR LA SÉCURITÉ
Les associations d’usagers de la route ne cessent de dénoncer la dégradation du réseau, notamment la formation de dangereux nids-de-poule, sur les voiries communales comme sur les réseaux départemental et national. Et 95 % de nos lecteurs ayant répondu au questionnaire estiment que l’entretien des routes a un impact sur la sécurité ; pour 94 %, la visibilité du marquage au sol est tout aussi déterminante, et 89 % souhaitent une amélioration de la lisibilité des panneaux. Les élus locaux en ont conscience mais, faute de moyens financiers, traînent les pieds. « L’entretien des routes coûte de plus en plus cher, déplore un élu d’Île-de-France. Les matériaux utilisés doivent répondre à beaucoup de normes. La peinture au sol s’efface très vite mais je ne peux pas faire toute la ville d’un coup, donc je réalise progressivement. » Jusqu’au Syndicat des équipementiers de la route (SER) qui pointe la déliquescence des panneaux de signalisation. Alors qu’ils sont conçus pour résister entre 10 et 12 ans, 30 à 35 % des panneaux le long de nos routes ne seraient aujourd’hui plus réglementaires, peu lisibles, voire plus du tout ! « La qualité des routes est un axe principal pour l’augmentation de la sécurité », insiste Jean-Bernard Conrad, président du SER. On estime que l’infrastructure joue un rôle dans 47 % des accidents mortels. Malheureusement, les nouveaux fonds attribués par le gouvernement, sans qu’on sache encore véritablement comment ils seront employés, semblent nettement insuffisants pour remettre le réseau routier à niveau. Pas rassurant, alors que le gouvernement s’est fixé pour objectif de descendre à 2 000 morts sur les routes d’ici à 2020.


L'enquête :
Notre enquête sur le réseau routier français auprès de 3 182 lecteurs apporte des résultats très mitigés. Si les autoroutes sont plébiscitées pour leur sécurité (état, qualité et entretien de la chaussée), les routes communales et départementales sont beaucoup plus décriées par les automobilistes.

L’ÉTAT DES ROUTES
Notre enquête a mis en évidence un fort sentiment de dégradation du réseau routier français : 65 % des automobilistes estiment que l’état des routes s’est détérioré ces dernières années et 25 % ne se sentent pas en sécurité sur les routes. Les automobilistes considèrent que le réseau secondaire est celui qui a le plus souffert au cours de ces dernières années (1 841 citations). Ce sont ensuite les autres routes (départementales, communales…) qui sont citées avec 1 349 réponses. Les routes urbaines ou extra-urbaines ne sont pas en reste, avec 1 028 citations. 954 conducteurs jugent même que le réseau principal s’est dégradé depuis quelques années. A contrario, les rocades ou boulevards périphériques ainsi que le réseau autoroutier sont nettement moins pointés du doigt avec respectivement 387 et 218 citations.



DES AXES D’AMÉLIORATION POPULAIRES…
Selon les réponses recueillies, les axes d’amélioration de la sécurité routière passent en premier lieu par l’amélioration du réseau lui-même et des conditions de circulation. Ainsi, les automobilistes pensent respectivement à 95 % et à 94 % qu’améliorer l’entretien de la chaussée et la visibilité du marquage au sol aurait un impact positif sur la sécurité routière. De même, 89 % souhaitent une amélioration de la lisibilité des panneaux. Ensuite, seuls 77 % pensent que le fait de suivre des séances de révision du code de la route serait bénéfique pour la sécurité routière. Ils ne sont que 73 % à le penser pour l’instauration de visites médicales obligatoires au-delà d’un certain âge.



… ET MOINS POPULAIRES
D’autre part, à peine un peu plus d’un conducteur sur deux (56 %) se dit favorable à la diminution du taux d’alcoolémie autorisé au volant (passage de 0,5 g à 0,2 g) et seulement 44 % des personnes interrogées pensent qu’un système automatique de limitation de la vitesse améliorerait la sécurité routière. Ils sont par contre 83 % à être opposés à la diminution de la vitesse autorisée sur le réseau principal (de 90 km/h à 80 km/h) et 87 % à être contre une réduction de 130 km/h à 110 km/h sur les autoroutes.



UN COMPORTEMENT CONTRADICTOIRE SUR LA ROUTE
Les deux attitudes avec lesquelles les conducteurs de notre étude sont le plus en phase sont la prudence et l’entretien régulier du véhicule. Ils représentent respectivement 98 % et 97 % des réponses. Pourtant, les réponses sur le premier item apportent leur lot de contradictions. En effet, si la quasi-totalité des automobilistes ayant répondu s’estiment prudents sur la route, ils sont également 97 % à rencontrer des comportements imprudents chez les autres conducteurs ! 82 % regrettent même de subir des attitudes agressives de la part d’autres usagers. Mais, si les conducteurs se disent prudents, ils s’autorisent quelques entorses au code de la route et sont 52 % à reconnaître dépasser la vitesse sur route et 36 % à le faire sur autoroute. Ce comportement dépend toutefois du type de véhicule et 57 % des conducteurs de SUV ou 4X4 admettent avoir tendance à accélérer lorsque le trafic est faible contre « seulement » 48 % des conducteurs de citadines. Enfin, pour toutes catégories de véhicules confondues, 82,5 % des personnes interrogées dans cette enquête prennent du plaisir à conduire.



NOTRE ENQUÊTE
Sur les 3 182 retours retenus en réponse à notre questionnaire mis en ligne en novembre 2015, 75 % proviennent d’hommes et 25 % de femmes, pour une moyenne d’âge de 61 ans. Leur véhicule est dans 60 % des cas âgé de moins de 6 ans (acheté après 2010), dont 56 % a été acheté entre 2013 et 2015. Le plus souvent, pour 65 % des cas, le véhicule est équipé d’un moteur Diesel. L’essence ne représente que 32 % des cas, le reste étant des véhicules hybrides (80 voitures) ou électriques (5 modèles). Ils ne sont pourtant que 19 % à parcourir plus de 20 000 km par an, le seuil minimal généralement constaté de rentabilité d’un moteur Diesel. La majorité des répondants, 52 %, n’effectue que de 5 000 à 15 000 km dans l’année.

"La gloire n'est pas de ne jamais être tombé, mais de se relever après chaque chute" N.MANDELA via Dudule 38





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  • papyyam
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il y a 6 ans 1 mois #84416 par papyyam
Réponse de papyyam sur le sujet L'état des routes en France...
Pour info moi qui habite dans le val d'oise (Saint Gratien) je confirme que le routes sont très dégradées et que le comportement des usagers est inqualifiable ...
Quand je conduit soit ma moto soit une voiture j'ai l'impréssion de rentrer dans un espace de non droit et de non respect de l'autre .

je ne citerais pas la liste des non respect du code de la route et du vivre ensemble pour la sécurité de chacun, la liste en serait trop longue.
Beaucoup ont oubliés que leurs véhicules peuvent être aussi des engins de morts...
Nos politiques au lieu d'implanter à tout va des radars , ferais mieux de faire fonctionner leur cerveau si ils en ont un ce qui n'est pas sur !

Amis motards mettez tous vos sens en eveil pour rester en vie et profiter du bonheur de rouler .
:V:

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